Au Royaume-Uni, GamCare a entrepris de mener une étude dans le but de démontrer que le fait d’offrir les cartes à gratter aux enfants dès leur plus jeune âge pouvait entraîner des conséquences néfastes dans leur vie future. Tout au long de l’enquête, il a été révélé que ce sont les enfants des parents qui présentent des problèmes de jeu qui sont les plus exposés. Toutefois, il a été également révélé que des parents normaux et des parents qui ne jouent pas offrent aussi des cartes à gratter à leurs enfants. GamCare a prévenu que cette exposition peut pousser les jeunes adultes à découvrir d’autres jeux plus addictifs et encore plus dangereux pour eux.
Les enfants des joueurs problématiques seraient les plus exposés
Vu la vitesse à laquelle se développe l’industrie des jeux d’argent et de hasard, il est plus que jamais nécessaire de mettre l’accent sur la protection des plus jeunes. C’est dans cette optique que GamCare qui est une organisation caritative britannique a mené une étude il y a peu de temps de cela. L’étude avait pour but de mettre en lumière le fait que les parents offrent des cartes à gratter en guise de cadeau à leurs enfants.
L’étude portait sur 4 000 personnes dont 500 étaient des adolescents âgés de 14 et 15 ans et le reste était des adultes et parents. Au cours de l’étude, les enquêteurs ont pu démontrer que c’étaient les enfants des parents qui font face aux problèmes de dépendance aux jeux qui étaient les plus exposés.
À ce propos, 38 % des parents interrogés ont effectivement confirmé qu’ils ont déjà un jour acheté des cartes à gratter à leurs enfants. Toutefois, les parents considérés comme des joueurs modérés et d’autres qui ne jouent même jamais font aussi la même chose avec leurs enfants. Selon YouGov un organe de presse locale, ce pourcentage s’élève à 5 %.
Cependant, les joueurs compulsifs qui achètent des cartes à gratter à leurs enfants s’élèvent à 22 %, tandis que les joueurs qui ne présentent aucun problème, mais qui achètent quand même des cartes à gratter à leurs enfants s’élèvent à 8 % toujours selon YouGov. Il est donc tout à fait possible qu’il existe un lien entre l’intensité du jeu et la probabilité de développer un comportement de jeu problématique.
Les cartes à gratter sont une porte d’entrée vers les troubles liés au jeu problématique
Bien qu’il soit discutable que jouer aux cartes à gratter ne provoque pas vraiment une dépendance, l’étude menée par GamCare a permis de démontrer que cette forme de jeu constitue une portée d’entrée vers d’autres jeux plus addictifs qui à la longue pourront avec certitude être à l’origine des troubles liés aux jeux.
L’organisation caritative a tenu à préciser que le fait d’offrir des cartes à gratter aux enfants est susceptible de créer des conséquences graves dans leur vie même si cela n’arrive pas immédiatement. Elle interpelle les parents à réfléchir sur le fait que cette forme de jeu peut ouvrir la voie à d’autres possibilités.
À ce sujet, GamCare a fait une observation selon laquelle la plupart des joueurs à problème rencontrés au Royaume-Uni font partie de la catégorie des enfants qui ont été dès leur plus jeune âge exposés aux jeux de hasard sous ses différentes formes. Alexa Roseblade a déclaré que c’est très rare qu’ils reçoivent des appels pour signaler une dépendance aux cartes à gratter. Ceci permet donc de confirmer qu’effectivement cette forme de jeu ne représente pas au 1er degré un grand problème pour la population.
D’ailleurs, il n’y a que 4 % des appelants qui déclarent commencer à être dépendants aux cartes à gratter. Mais comme précisé plus haut et confirmé par Rosa, une fois que les enfants découvrent les cartes à gratter, ils peuvent facilement s’orienter vers d’autres jeux en pensant qu’ils ne risquent rien. C’est leur naïveté qui va par la suite les détourner du droit chemin
Revenant sur l’étude menée par GamCare, il se peut que 27 % des adolescents interrogés aient avoué qu’ils jouent souvent aux cartes à gratter soit avec leurs amis, soit avec leurs parents. C’est cette normalisation qui invite les jeunes adultes à tomber dans les problèmes de jeu qui nuiront gravement leur vie future.
Pendant ce temps, des études similaires ont été menées dans d’autres juridictions comme l’Australie. Ces études ont permis de démontrer qu’il existe des liens entre le fait d’exposer les enfants aux produits de jeux dès leur plus jeune âge et le risque que ces derniers développent plus tard des comportements addictifs face à ces produits.
La question des risques que représentent les cartes à gratter est intervenue au même moment que le débat sur l’interdiction ou non des boîtes à butin. À ce sujet, GambleAware a interpellé le gouvernement sur la nécessité d’établir une réglementation à ce sujet.
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