D’après une étude récente, au moins 20 % des Français envisagent d’offrir des jeux de grattage à leurs enfants en guise de cadeau de Noël. Face à ce constat, l’Autorité nationale des jeux (ANJ) met en garde les parents contre les dangers liés à cette exposition prématurée et les prévenir sur les risques élevés d’addiction. Le jeudi 19 décembre dernier, le régulateur a rappelé aux consommateurs que les cartes à gratter ne s’adressent pas aux mineurs.
Les jeux de grattage, une activité dangereuse pour les enfants
À l’approche des fêtes de fin d’année, l’Autorité nationale des jeux de hasard a ordonné une enquête menée par Toluna-Harris Interactive visant à connaître les avis des Français sur le fait d’exposer les enfants aux jeux de grattage. Cette étude s’est déroulée en ligne à partir du 5 à 9 décembre 2024 auprès de 2073 personnes de 18 ans. Le résultat de cette investigation révèle que 20 % d’entre eux estiment que les cartes à gratter constituent une bonne idée de cadeaux pour leurs enfants. Toutefois, 94 % des personnes interrogées admettent que le jeu ne convient nullement aux enfants tandis que 25 % pensent le contraire.
Dans un communiqué, la présidente de l’ANJ, Isabelle Falque-Pierrotin, a expliqué que la pratique des jeux d’argent à un âge précoce augmente les risques de dépendance. Grâce à ces données, elle a affirmé que l’ANJ souhaite susciter l’attention des parents sur les conséquences d’une telle initiative. La présidente a ajouté qu’il ne faut en aucun cas banaliser cette activité.
À la suite de cette enquête, l’image des cartes à gratter offertes aux mineurs reste plutôt mitigée puisqu’un quart des Français a déjà offert des jeux de grattage à des mineurs. Dans le secteur, ce type de produit représente 23 % de la part du marché des jeux d’argent en France comprenant 28 jeux instantanés variés accessibles en ligne ou dans les principaux points de vente. La facilité d’accès des jeux de grattage renforce la participation des consommateurs de 15 à 17 ans, a indiqué l’étude ENJEU Minors.
Malgré la réticence des 94 % ayant contribué à cette enquête, les 20 % inquiètent fortement l’ANJ et relèvent des questionnements sur la protection des mineurs face à une exposition précoce aux jeux d’argent.
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