Selon les chiffres, 5 % des adeptes des tickets à gratter sont devenus des addicts et ne peuvent plus s’en passer. Soit un million d’accros répertoriés par la Française des jeux renforcés par l’augmentation croissante du secteur. En effet, la FDJ a enregistré une hausse de 8 % de ses revenus suscitant ainsi l’engouement pour les nouveaux produits de la marque.
Recours à SOS Joueurs
D’après les informations recueillies, de nombreux consommateurs sollicitent l’aide de l’organisme SOS Joueurs en raison de leur addiction aux jeux d’argent. Depuis sa création, l’association continue d’alerter la FDJ sur les risques causés par les addictions au grattage. Le phénomène touche au moins un tiers des personnes. Il va sans dire que les conséquences sont parfois désastreuses en accumulant des dettes sur plusieurs années et l’envie de gagner coûte que coûte, peu importe l’argent perdu. Les principaux concernés affichent un profil assez atypique. Ce sont surtout des personnes fragiles avec des comportements parfois changeants comme les troubles bipolaires, affirme la psychologue Armelle Achour, directrice de SOS Joueurs. Ces drogués du grattage sont surtout attirés par l’appât du gain et les récompenses obtenues en misant seulement une dizaine d’euros. Et tout est bien pensé pour séduire les utilisateurs avec des jackpots allant de 250 000 € jusqu’à 1 million €. On découvre notamment le fameux Millionnaire, Jackpot, Maxi mots croisés ou encore Cash. Des appellations ne laissent rien au hasard puisque ces tickets suscitent l’engouement des joueurs.
Le marché des jeux de grattage affiche un chiffre d’affaires exceptionnel de 2,4 milliards d’euros. Ce qui place la FDJ en haut de la liste face au Loto et à l’Euro Millions, de quoi inciter l’apparition de nouveaux produits. Le sociologue des jeux de hasard et d’argent, Jean-Pierre Martignoni, parle d’un activisme commercial et non d’une politique de jeux responsable. Alors que la Française des jeux campe sur ses positions excluant une forme d’addiction grâce à des projets de sensibilisation auprès des points de vente et les détaillants, les professionnels continuent de souligner des offres trop addictives. Des mesures doivent être prises à condition de privilégier la sécurité des joueurs. SOS Joueurs propose, par exemple, des changements sur les affiches publicitaires ou la création d’une carte spéciale visant à interdire les joueurs trop assidus. Des solutions provisoires qui pourraient certainement réduire les utilisateurs addicts aux jeux de grattage.
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